Yannick Heselmans
Conseiller en énergie

Présentation
Village : Rebecq
Activité professionnelle : Conseiller en énergie
- C’est quoi pour toi Rebecq Autrement ?
C’est un mouvement porteur de projet citoyens qui réunit des membres d’horizon différents mais avec le souhait commun de redonner une place aux citoyens dans la vie en société et ce par des projets de militance, d’actions solidaires et même de politique. C’est également la preuve que le dialogue permet de sortir un manifeste qui est à l’équilibre entre toutes les sensibilités. Cela devrait inspirer le fonctionnement des conseils communaux.
- Pourquoi as-tu rejoint l’aventure Rebecq Autrement ?
Depuis quelques années, j’ai décidé de m’investir dans les choses que je voulais changer car la politique n’est pas forcément “être politicien”. Agir et militer via les milieux associatifs pour améliorer notre société au quotidien, c’est déjà faire de la politique. Cependant, après ces expériences dans le milieu associatif, j’ai quand même gardé ce sentiment que les politiciens et particulièrement les partis avaient perdu de vue l’intérêt citoyen. J’ai rejoint Rebecq-Autrement car je pense que le système doit changer et que les citoyens doivent s’investir davantage dans le monde qu’il veulent construire.
- Qu’est-ce que Rebecq Autrement peut apporter à Rebecq ?
Du changement dans la gestion communale avec notamment, plus de transparence, de la pédagogie sur les matières communales et de l’écoute sur les besoins citoyens. J’ai le sentiment que Rebecq Autrement pourra transcender l’approche majorité / opposition pour apporter une politique axée sur la collaboration avec une conscience accrue qu’une majorité de sièges ne signifie pas que les décisions du collège satisferont le plus grand nombre de même qu’un minorité de siège ne signifie pas un esprit d’opposition mais plutôt un esprit de proposition.
Je me suis intéressé à l’énergie il y a déjà un moment alors qu’en 2008, j’abandonne mon métier de technicien-réparateur pour devenir commercial dans le photovoltaïque. C’était un grand changement et j’ai vite compris (mon patron aussi d’ailleurs) que je n’avais pas le profil d’un commercial. Mon patron étant compréhensif et humain, j’ai eu la chance de pouvoir essayer plein de métiers (pompe à chaleur, ventilation, solaire, thermique…) au sein d’une même entreprise. Mais il y avait comme un arrière-goût bizarre. Je travaillais dans un secteur en plein essor et j’avais le sentiment d’agir pour la planète, mais d’un autre côté, nous faisions des aller-retour Wetteren-Dinant pour exercer cette activité. Que d’essence dépensée alors qu’on aurait pu travailler plus « local ». J’ai donc décidé de rediriger ma carrière dans une direction différente où je cherchais à remplir une certaine utilité publique. Un métier qui a du sens.
J’ai également commencé à m’intéresser au monde qui m’entoure. Pourquoi les politiques ne font-ils rien ? Pourquoi tant d’impunité, de corruption ? Pourquoi les gens laissent-ils faire ? Finalement, après cette période à pester sur « le système », j’ai pris conscience que j’en faisais partie que je devais cesser de rejeter la faute sur nos élus, sur les gens qui votent pour des partis dont je ne partage pas les idées, sur les incivilités, etc. J’ai compris que ce n’est pas « eux » et « moi », mais tout simplement nous. Ce nous a changé bien des choses et après de longues recherches pour fonder un écolieu, j’ai eu la chance de toucher à la complexité d’une société et des êtres qui la composent. Comprendre qu’on ne peut pas connaître les intentions et motivations des autres et de ce fait, qu’on ne fait que projeter les nôtres. Cette compréhension de la complexité de notre monde est le moteur de ma motivation à contribuer à son évolution.
Coup de coeur pour Rebecq ?
Priorités pour Rebecq
Un des outils utilisés dans la création d’écolieu est celui de la gouvernance partagée qui repose sur l’intelligence collective. J’espère amener un peu de cette dimension dans notre scène politique pour ne plus voir les oppositions et les affrontements, mais bien développer un esprit de collaboration entre les partis. Il faut cesser de penser que parce qu’un parti a une majorité de sièges, il « représente » la majorité de la population et moins encore que ses décisions vont, forcément, satisfaire le plus grand nombre. Il y a un manque d’écoute mutuelle et c’est un des vecteurs principaux de travail collaboratif que j’aimerais apporter. Par exemple, j’ai une très grande sensibilité sur la problématique environnementale et mon travail dans le service public me permet d’agir quotidiennement et à mon échelle sur ce thème. Mais, parallèlement, cela me permet de prendre la mesure de notre inaction surtout à l’échelle locale et plus encore à Rebecq. L’action, ce n’est pas de vouloir « changer le monde » ou « sauver la planète », mais bien de se préparer. Se préparer à des changements de société (qui ont déjà commencé). Se préparer à de l’adversité sans forcément verser dans une dramatique apocalyptique. Or, quand j’interpelle nos élus sur le sujet en indiquant que Rebecq n’a encore rien fait pour nos concitoyens face à ces futurs changements d’ampleur, je vois clairement dans leurs réponses, un manque cruel de connaissances sur le sujet. Participer à cette liste de Rebecq-Autrement, c’est un moyen de porter la voix, mais surtout les compétences des citoyens dans le conseil communal et c’est l’occasion d’avoir plus d’échange avec les autres partis pour augmenter la somme de nos connaissances et donc améliorer les décisions qui sont prises.
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